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courtsrécits

21 avril 2006

Important

Bonjour, je pense avoir été le cobaye d’une tentative de manipulation psychique orchestrée par un vecteur d’une nature inconnue via le réseau numérique. Je voulais savoir si d’autres personnes se sont aperçues également de cela et si c’est le cas, quelles implications ces manipulations avaient avec leurs vécus ? Le phénomène semble prendre de l’ampleur et se manifeste sur différent sites de conversations (chats), et il n est pas tout de suite perceptible. Ce qui est surprenant c’est que des éléments enfouis dans le psychisme ressurgissent et prennent formes et consistances sur l interface virtuelle Internet.
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18 avril 2006

En guise d'esquisse

Il y avait une petite porte en bois à la peinture décollée de teinte rose pale ; je l’ouvris et stupéfait je la découvris assise là, face à moi à quelques encablures seulement. Au moment ou je pénétrais dans la pièce, elle redressa la tête et me fixa de ses yeux. Ils étaient magnifiques. Je n’arrivais pas à en déterminer la teinte avec exactitude mais il se produisait quelque chose de magique, un de ces instants secrets qui réduit l’univers à l’intensité d’un regard.
15 avril 2006

Le goulot

Quand il s’éveilla à lui-même, il fut tout d’abord étonné de se retrouver là ; non pas que cet endroit fut un lieu impossible (étroit boyau souterrain lui permettant uniquement de se déplacer de l’avant ou de l arrière en rampant sans pouvoir se retourner) mais sa présence ici déclenchait en lui des sentiments effroyables.
Il n’avait aucun souvenir, aucun passé, et pourtant il se savait être humain doué de tous ses sens y compris celui de la vue même sil se trouvait actuellement dans la plus grande de toutes les obscurités. Le passage était incliné et la pente assez conséquente. Avançant à reculons, se retenant parfois de ses mains ou écartant les bras pour ralentir sa descente et tâter de l’extrémité de ses pieds le terrain, il progressait comme il pouvait.

Après une interminable progression qui dura sûrement plusieurs heures, il sentit le vide au bout de ses pieds. Son pouls s’accéléra et sa respiration se fit plus vive lorsqu’il s’aperçut que l’abîme était là, sous lui, sans qu’il eut vraiment un véritable moyen de savoir la hauteur qu’il y avait. C’est alors q’une voix retentit :
– Pas d’inquiétudes, vous pouvez sauter sans problèmes !
Il étira ses bras vers le haut de façon à se laisser glisser et il retomba sur une surface molle, toujours dans le noir complet.
– Levez vous et avancez droit devant en tendant les bras !
Il s’exécuta ne voyant vraiment pas ce qu’il pouvait faire d’autre.
– Bravo monsieur Flide ! Vous avez réussi !
– Euh! J’ai réussi quoi ?
– Le chemin voyons ! Le chemin !
– Je ne comprends pas ce que vous me dites, quel chemin ? Qui suis-je ? Où suis-je ?
Ces questions lui venaient mécaniquement, il ne s’entendait même pas les penser et cela le troublait encore plus.
Toute la pièce s’illumina d’une clarté veloutée.
– Pausez votre main droite sur le cercle rouge dessiné sur le mur.
L’indication était précise. Il aplatit  sa paume sur la surface froide.
Du haut-parleur invisible surgit une autre voix.       
– vous pouvez avancer monsieur Flide !
Il fit trois pas, attendit quelques secondes et la grande cloison s’ouvrit lui laissant le passage. Au bout d’un long couloir une femme vêtue d’un magnifique ensemble pourpre lui prit la main et l’invita à pénétrer dans une pièce tamisée aux lumières mystérieuses. La mémoire lui revenait peu à peu et il savait exactement quoi faire.
En s’asseyant sur le fauteuil blanc il tendit les deux bras afin de recevoir les gants tactiles et le casque de conditionnement. Il eut juste le temps de voir l’hôtesse taper le code d’activation.

Face à lui la mer était sombre presque noire avec  ça et là les reflets orangés d’un soleil finissant.
Un vent léger déposait des grains de sable sur son visage et ses épaules nues, ce qui lui procurait une sensation bien agréable. Il se retourna sur le ventre, croisa les bras et tomba dans une douce torpeur….
« Monsieur Flide réveillez-vous ! Monsieur Flide réveillez-vous ! » La voix résonnait dans sa tête et semblait venir de très loin, il du faire un effort considérable pour réussir à entrouvrir les yeux et retrouver les sensations de son corps. Le visage qu’il discernait ne lui était pas familier ; c’était celui d’un petit homme chauve, sans doute très vieux, vêtu d’une combinaison noire  lui donnant un aspect très solennel.
Quelque chose clochait, mais il ne savait pas quoi. Il décida néanmoins de suivre le vieillard, en remarquant que celui-ci marchait d’un pas alerte pour son age.     
–     où m’emmenez-vous ?
Le vieil homme tourna la tête, esquissa un sourire et marmonna :
– Vers le chemin monsieur Flide, vers le chemin !
C’est alors qu’il aperçut avec horreur une cohorte de vieux vêtus à l’identique, réunis en cercle autour d’une ouverture à même le sol. Il voulut fuir mais ses forces l’abandonnèrent subitement et tel un pantin désarticulé il se laissa traîné par les étranges créatures humaines qui sans ménagement le jetèrent dans la cavité.

Quand il s’éveilla à lui-même, il fut tout d’abord étonné de se retrouver là ; non pas que cet endroit fut un lieu impossible (étroit boyau souterrain lui permettant uniquement de se déplacer de l’avant ou de l arrière en rampant mais sans pouvoir se retourner) mais sa présence ici déclenchait en lui des sentiments effroyables…

14 avril 2006

L'ensorceleur

J’étais assis là, depuis quelques instants observant le passage des badauds qui prenaient plaisir à traverser cet immense parc. En fixant des yeux les différents visages, je cherchais à découvrir ce qui pouvait bien se trouver au-delà des regards croisés. Pourquoi faisais-je cela ? Sans doute le besoin de faire une pause au milieu d’une journée consacrée à la recherche d’emplois et autres tracasseries administratives.
Finalement, au bout d'un moment, un homme vint à s‘asseoir près de moi. Il devait  bien avoir une soixantaine d’années et portait un curieux chapeau effilé qui semblait provenir tout droit d’un autre âge. Son visage anguleux, ses yeux sombres et profonds ne faisaient qu’accentuer cette impression. Je le contemplais d’un air étonné ne sachant pas vraiment quelle attitude avoir à son égard. Il me regarda aussi puis fouillant dans la poche de son pardessus de velours marron, il en extirpa une petite boite d’environ dix centimètres de coté et me fit comprendre  d’un petit coup de menton de bien observer la suite.
J’écarquillais les yeux, quelque peu étonné et de plus en plus surpris par la tournure que prenait les évènements. D’un geste rapide et précis  il ouvrit l’écrin ; quelque chose semblait se déplier à partir du centre. Je me rapprochais un peu afin de mieux voir. Il s agissait en fait d’une curieuse petite boite musicale animée, mais  à la place de la danseuse il y avait un bouddha en position de méditation. Il tournait doucement autour de lui-même, posé sur une sorte de plateau parsemé de symboles chinois dont je reconnus celui du Tao, le célèbre yin-yang.
En guise de musique on entendait le son OM répété comme un mantra envoûtant. J’avais déjà lu quelque part que cette syllabe était sacrée chez les hindous mais c’était la première foi que je l’entendais de cette façon. L’homme tenait la boite le bras tendu vers mon visage. Le vent se mit à souffler plus fort, voilant quelque peu ma vision et donnant à la scène encore plus d’étrangeté. De nouveau il me dévisagea  fixement puis sans dire mot, referma délicatement le petit coffret et déposa  celui-ci à mes cotés. En se relevant il porta l index à ses lèvres m’indiquant ainsi de ne rien dire puis disparu à longues enjambées  pendant que le vent redoublait de force. Un frissonnement me parcouru le corps. J’attendis qu’il ne fut plus perceptible pour plaquer ma main sur la boite et en  sentir la consistance ce qui ma foi me rassurait  quelque peu. Je m’en saisi prestement et la glissais dans la poche de ma besace puis décidais d aller manger un morceau dans une échoppe des environs.

Je patientais afin de me retrouver seul dans la salle du café ou je me restaurais avant de sortir le mystérieux écrin pour l’observer. Mes doigts se posèrent dessus prêt à l’ouvrir puis finalement se ravisèrent préférant en savourer la texture. Mon cœur battait rapidement et mon front devenait  moite. De légers tremblements rehaussaient mon anxiété.
Après avoir réglé l’addition, je décidais que l’instant était propice. Je saisis d’une main le socle de la boite me servant de l’autre pour soulever délicatement le couvercle. Il résista quelque peu puis finalement céda. J’ouvris grand les yeux mais ne vis  rien d’autre que la couleur rouge du velours qui en tapissait le fond.
Un sentiment de terreur m’envahis.
Vide !
La boite était vide !
La respiration me manquait, mon souffle était coupé et j’eus du mal à me lever.
Je partis  précipitamment en vacillant, faisant même tomber une chaise en sortant.  Me jetant dans la foule comme un forcené je n’entendais plus que les longues mélopées du mantra  qui me poursuivaient de leurs diaboliques résonances. Om Om Om.

13 avril 2006

Louisa

Depuis qu’elle vivait en France, louisa avait réussie à s’adapter tant bien que mal à la vie parisienne. Grande, belle et élancée, ses formes sculpturales et sa peau d’ébène, ne laissaient jamais les hommes indifférent. Cette jolie africaine savait mettre l’ambiance lors de soirées torrides en boite de nuit. En se déhanchant sur les pistes, elle se retrouvait souvent entourée d’une pléiade de danseurs qui essayaient par tous les moyens d’attirer son attention, mais elle ne s’en rendait même pas compte, préférant s’abandonner au rythme endiablé de la musique. Néanmoins, lorsque l’un d’entre eux réussissait à l’inviter à sa table, il s’apercevait assez rapidement que plusieurs-choses n’allaient pas chez elle. Son débit de parole oscillait en différents rythmes,  passant de l’apathie à la fébrilité et elle tenait des propos peu cohérents, rarement en phase avec la discussion en cours et son interlocuteur avait tôt fait de le remarquer. Le suivis régulier d’un psy et la prise de prosac ne réussissaient pas à masquer totalement les effets pervers de sa maladie nerveuse, alors,  lorsque le prince charmant d’un soir devenait par ses questions un peu trop inquisiteur, elle haussait simplement les épaules et d’une petite moue dédaigneuse faisait volte-face en quittant la table et s’en retournait danser.  
Quand elle ne bossait pas et qu’elle restait chez elle, louisa adorait le soir se passer certains tubes des années 70 sur son vieux pick-up, elle entonnait les refrains qu’elle connaissait par cœur et dans la solitude de son petit studio se replongeait en Afrique, dans les faubourgs de Bangui qui l’avait vue grandir et ou enfant elle rêvait de la lointaine Europe et des merveilles de Paris.
Un de ces soirs là, pendant qu’elle chantonnait en écoutant la voix suave et mélancolique de léonard Cohen sortir des hauts-parleurs, elle fut victime d’un incident  fâcheux : sa mâchoire s’était figée en position ouverte, complètement bloquée, en un terrifiant rictus qu’accentuaient  ses yeux affolés. Oh ce n’était pas la première fois que cela lui arrivait ! non ; c’était l’un des symptômes de sa maladie qui survenait parfois en diverses circonstances (bâillements , toux et autres mouvements à fortes amplitude de ses maxillaires).
Elle fit alors ce qu’elle avait l’habitude de faire dans ces cas là, elle prit une grande feuille blanche et inscrivit dessus à l’aide d’un marqueur ces quelques mots: « SVP, je souffre d’une maladie nerveuse et ma mâchoire est bloquée, il faut appeler les pompiers ou le SAMU merci beaucoup, ce n’est pas une blague. ».Puis rassemblant son courage et essayant tant bien que mal de ne pas plonger dans une crise de nerfs qui aurait pu lui causer de graves séquelles, elle empoigna un sac, y jeta en vrac quelques affaires, pris son portable et sortit de chez elle en prenant soin de refermer à clés. Bien entendu il aurait été plus simple pour elle de frapper aux portes voisines ou à celles de l’étage en dessous mais elle ne voulait pas que ses voisins puissent avoir connaissance du mal dont elle souffrait. Elle gardait cette fierté là même dans la pire des adversités.

Lorsqu’elle arriva dans la rue avec sa feuille à la main,   elle aperçu un homme sur le point de prendre sa voiture. Il devait être âgé d’une soixantaine d’années, élégamment vêtu d’un costume bordeaux avec un feutre assorti. En la voyant  apparaître, il eu d’abord un mouvement de recul, il faut dire qu’elle était impressionnante ainsi, louisa, dans la nuit sous la clarté lunaire, la bouche grande ouverte et les yeux exorbités…
Elle réussit finalement à lui tendre la feuille en un geste persuasif et pressant. Après l’avoir lu l’homme redressa la tête puis l’examina longuement. Elle cru discerner          l’espace d’un moment une mystérieuse étincelle dans son regard, mais chassa bien vite cette impression.
L’inconnu fit le tour de son véhicule ouvrit la portière passager et invita louisa à s’installer puis en  fit de même. Quelques instant plus tard ils disparaissaient dans les volutes brumeuses de la nuit.
On ne revit jamais plus  louisa dans le quartier.

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12 avril 2006

Juste une larme

Elle est rentrée d’une sale journée de boulot en boitant. Peut -être vingt cinq ans brune et fine, joliment vêtue. Quelque chose semble ne pas aller. Il est vrai que la porte a été refermée brutalement, presque claquée, le sac à main jeté sur la table et les chaussures projetées contre le mur du salon. Le chat qui rappliquait pour sa dose de caresses habituelles en a été quitte pour une engueulade carabinée. Au bout du compte elle s’est assise, et a extirpé de son  sac une enveloppe épaisse. Grosse écriture au feutre vert, elle hésite un peu ,la repose puis finalement la reprend, incruste son petit doigt dans le coin en déchirant le papier. A l’intérieur trois pages d’une écriture fine ; c’est son petit ami. Il lui explique que leur relation ne peut plus durer, qu’il sait que c’est vache de lui annoncer ça ainsi alors que des centaines de kilomètres les éloignent, mais il ne reviendra pas sur sa décision. En bas du dernier feuillet juste un mot souligné deux fois : adieu. Ses mains tremblent, elle transforme la lettre en une boule difforme , la balance dans la corbeille. Elle ouvre la fenêtre, regarde au loin ce qu’il reste du ciel masqué par les immeubles d’en face. Trente mètres la séparent du sol. Elle se penche un peu juste de quoi avoir la sensation du vertige, ses yeux sont humides, sa vision trouble, elle sent le souffle du vent comme une ultime invitation au grand saut. Une larme roule sur sa joue, puis abandonnant son menton s’échappe dans le vide. Le vide ! Elle se recule précipitamment et referme la vitre  reprenant pied dans ce monde. Son cœur bat la chamade, ses jambes flageolent. Un peu plus bas (douze étages) au même instant,  monsieur Halimi revient du boulanger une baguette sous le bras. Il passe sous la fenêtre de notre désespérée et reçois sa larme sur son crane dégarni. S’essuyant du revers de la main il se dit en aparté « je suis rentré juste à temps » puis franchis la porte du palier tout content d’avoir évité le pire…

11 avril 2006

Temps incertains

Essayons de ressentir le déroulement du temps. Quels secrets se dérobent à nous dans cette linéarité ?
Hier bien sur, demain sûrement, maintenant aussi, mais encore ?
Toujours ici, espèce de centre atemporel qui transcenderait le temps ?
La réalité sans cesse remodelée à ma sauce et cela à chaque instant. Je suis et je survis contemplant mon passé mais naissant dans le futur, cette masse gigantesque et improbable contenant la totalité de ma conscience. Un délire d’un instant T qui sera transmis dans des temps X correspondants aux présents de ceux qui liront ce billet. Oui toi, si tu as été jusqu’ici tu es en ce moment dans le plus pur de tes présents qui correspond pour moi à un futur indéterminable. L’information franchit donc la barrière du temps au moins du passé vers le futur mais l’inverse est–il possible ?
Ce sera tout pour le moment.

11 avril 2006

La fiole

Le rite est immuable. D’une main il prend la fiole et de l’autre en dévisse le bouchon. Ses membres ont un léger tremblement lorsqu’il porte le flacon à ses lèvres. Une grande lumière semble envahir la pièce, les murs deviennent vivant, le sol et le plafond se mélangent dans un enchevêtrement sans nom. Tous ses points de repère disparaissent un à un, lui-même ne sait plus ou se situe son centre. Il a juste conscience d’être encore en train de penser mais son corps à perdu toutes ses sensations ou plutôt celles-ci se sont mélangées et il ne connaît plus rien de lui  tel qu’il était quelques instants auparavant. Difficilement il s’assied sur un fauteuil sans nom, sans couleurs et sans substances. Il ne sait même  plus ce que signifie ces mots;la compréhension de leurs significations  lui en a été enlevée. Il n’est plus rien ! Seul un centre existe, l’unique point ou réside la totalité de son être. Pensées et sens ont disparues ne laissant qu’une présence, mystérieuse de surcroît : la sienne ! Après l’éternité revient le temps et avec lui son cortèges de phénomènes. Il peu à nouveau se redresser, sentir la pesanteur, entendre les sons. Il se lève alors et se dirige lentement vers la petite ouverture du mur en prenant bien soin de récupérer la fiole et son bouchon. Apres quelques instants d’attente, une lumière darde ses rayons de la fente et une main se tend. Il donne le flacon vide et en  récupère un plein. Alors…

Le rite est immuable. D’une main il prend la fiole et de l’autre en dévisse le bouchon…

11 avril 2006

Artefact

(En hommage à Virginia Woolf)

–D'une façon presque méthodique mon regard arpentait la pièce, la scrutant dans ses moindres détails.
Une étrange impression venait à moi, mélange d'incertitudes, de peurs et d'angoisses. En tout cas je faisais attention de ne rien laisser paraître de mon trouble aux autres personnes présentes.
Celui-ci, gros monsieur à la face rose vêtu d un sombre costume me faisait penser à ce président russe des années cinquante.
Cet autre était presque son contraire, long, mince, tout en os, son imper flottait autour de lui comme habité par un spectre.
Les assiettes étaient posées sur le rebord du buffet au-dessus d’une belle nappe brodée de fils d’or.
Une mouche virevoltait se posant sur le coin de la table puis s’envolait dans une valse incessante.
D’autres convives aux allures floues et incertaines ne parvenaient pas à capter mon attention. Je devenais au fil des minutes un objet parmi tant d autres. Le gros monsieur s’ approchait, se déplaçant vivement, suivis du maigre, tous venaient à moi. La mouche s'était figée au plafond. Ma tête heurta le sol doucement comme dans un film au ralentit, les bruits s’agglutinaient en sonorités disparates, les sens peu à peu s'effaçaient, il n'y avait plus rien, seul la sensation étrange de l’horizontalité et le contact froid du sol me maintenaient éveillée. –

Peter referma le livre de la grande écrivain anglaise. Il eut encore pendant quelques instants en tête l’image délicieuse de la scène puis celle-ci peu à peu s’estompa ne laissant plus que cet étrange trouble qui survenait en lui après chacune des lectures de l’œuvre de cette grande dame.

10 avril 2006

Le message

Quelles questions vous brûlent les lèvres monsieur xxx ?
Vous avez ci-dessous un espace de quelques lignes, servez vous en pour formuler vos interrogations.
Les réponses vous seront ou ne vous seront pas communiquées ultérieurement.
Il est préférable pour tout le monde et vous le comprendrez fort bien, de ne faire aucune mention des noms, des lieus, des dates afin que l’identification ne soit objectivement pas possible.
Nous pensons que désormais les cartes sont entre vos mains monsieur xxx.
Encore une chose, sachez ceci :
– il y a des choses dont il vaudrait mieux ne pas plaisanter, cela pourrait vite devenir ennuyeux voir dangereux.
Annonce parue ces derniers jours sur un grand quotidien…
A bientôt monsieur xxx !

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